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Photo © Christian Izorce

Nous donnons dans ce lexique des définitions simples de notions couramment utilisées en photographie et en traitement d'image. Il contient également des informations intéressantes pour l'observation et la préparation des images avant impression. Enfin, nous renvoyons dans certains cas vers des produits présentant un réel intérêt technique, des performances élevées et/ou un rapport qualité-prix intéressant, et qui sont distribués par un de nos partenaires.

Révisé le 24/11/2016.

Attribution (d’espace colorimétrique) 

Une image sans profil colorimétrique attaché ne devrait pas exister ! Lorsque l'on reçoit de telles images, il est fortement conseillé de leur en attribuer un. Que l'on choisira à l'oeil, si l'on ne dispose pas d'information complémentaire sur l'origine de l'image. L’attribution d’un espace colorimétrique ne modifie pas la valeur des composantes R,V et B des pixels d’une image. Elle ne fait que lier l’image avec un espace qui lui servira désormais de référence.

Balance des blancs

Le réglage de la balance des blancs permet de tenir compte - et dans une certaine mesure, de s’affranchir - à la prise de vue et au développement, de la température de couleur de l’illuminant de la scène photographiée. A la prise de vue, elle peut être effectuée de plusieurs manières :

  • estimation automatique par le boîtier,
  • réglage sur l’appareil (pré-réglage ou affichage d'une valeur de température de couleur précise),
  • ou encore en utilisant la photo d'une plage de gris neutre réalisée avec le même illuminant et en forçant le boîtier à utiliser cette image comme référence.

Au développement des fichiers, les logiciels de traitement permettent également d'ajuster la température de couleur de l’image et ainsi de compenser (ou éventuellement d'accentuer) une dominante chromatique résiduelle. Attention : l'ajustement de la balance des blancs à la prise de vue ne dispense pas du calibrage (ou profilage) du dispositif de prise de vue (boîtier + optique + illuminant de la scène), que l'on réalise à l'aide d'une charte colorée.

Capteur

Capteur CMOS

La surface sensible des appareils photo numériques est constituée de réseaux généralement orthogonaux et réguliers de photosites, dispositifs de conversion de l’énergie lumineuse (photons) en informations électriques (électrons), codant les rayons incidents selon les trois composantes chromatiques R, V et B. Un capteur se définit principalement par sa taille (en mm x mm), son nombre de photosites (ou pixels), son type (CCD ou MOS), sa sensibilité nominale.

Contraste

Ecart entre la tonalité la plus claire et la tonalité la plus sombre d’une image. Peut se mesurer en ratio de luminances (cd/m2), en Indices de Lumination (IL) ou en valeurs de densité D. Un paysage présentant à la fois des parties ensoleillées et des parties à l’ombre peut présenter un contraste de l’ordre de 10 000 : 1 (voire davantage), ce qui correspond à environ 14 IL (Log2 10 000) ou encore à une densité de 4 (Log10 10 000). Les meilleurs capteurs d’appareils photo encaissent de l'ordre de 12 à 13 IL, dans des conditions d'utilisation idéales, à leur sensibilité nominale.

La vision humaine s’ajuste en permanence au niveau moyen d’éclairement des scènes. On admet que sans le mécanisme de contraction/dilatation de la pupille, l’œil présente une dynamique de l’ordre de 14 diaphragmes. Et de 24 en tenant compte de son adaptativité !

Côte restitution, les choses sont beaucoup moins favorables : un moniteur de haute qualité type "Arts Graphiques" peut reproduire un contraste maximal d'environ 10 IL (soit un ratio de luminosités de l'ordre de 1000 : 1 ou un Dmax de 3), tandis que les meilleurs tirages photographiques sur papier peinent à atteindre un Dmax effectif de 2,3 (soit un contraste de l'ordre de 200 : 1 ou 7,64 IL). Dans l'état actuel du procédé, la Subligraphie® garantit un Dmax utile supérieur à 2,5 (soit un contraste de 316 : 1 ou 8,3 IL).

Conversion (d’espace colorimétrique)

Tout au long de la chaîne de traitement de l'image, il convient d'effectuer des conversions : d'un espace colorimétrique source (celui d'un périphérique d'entrée par exemple) à un espace colorimétrique cible (celui d'un périphérique de sortie), le plus souvent via un espace de conversion de profils (PCS). La méthode de conversion retenue prend toute son importance lorsqu'il s'agit de passer d'un espace colorimétrique vaste (espace de travail Adobe RGB (1998) ou ProPhoto RGB par exemple), à un espace sensiblement plus réduit (visualisation sur un moniteur calé sur l'espace sRGB IEC61966-2.1 ou impression).

En matière photographique, cette conversion peut être effectuée en mode relatif ou absolu (on ne modifie pas les nuances communes aux deux espaces, on écrête les tonalités les plus extrêmes de l'espace source et on ajuste ou non le point blanc) ou encore en mode perceptif (la palette de l'espace source est globalement contractée pour entrer dans l’espace cible). Ce choix doit être fait en connaissance de cause, selon la nature de l'image (étendue des zones comportant des couleurs saturées) et du rendu souhaité (préservation ou non des dégradés de couleurs).

Il n'existe pas de mode de rendu idéal fonctionnant pour toutes les images. La conversion modifie la valeur des composantes R,V, B des pixels d'une image.

Couleur non imprimable

Une nuance de couleur située en dehors de la palette colorimétrique utile d'une filière d'impression donnée est dite non-imprimable. Sur le tirage, il faut pourtant bien reproduire quelque chose dans les parties dites non-imprimables d'une image. C'est le rôle des moteurs de conversion d'espaces colorimétries, qui font correspondre à la palette de couleurs du fichier source celle, en général plus réduite, du dispositif d'impression (ou d'affichage). L'opérateur reste maître du mode de rendu (relatif, absolu, perceptif ou saturation) adapté au type d'image. Dans la majorité des logiciels de traitement d'images, on peut visualiser (en fausse couleur) l'ensemble des nuances non-imprimables d'une filière donnée (qui seront remplacées sur le tirage par des nuances moins saturées).

Définition

D’une manière générale, le mot "définition" désigne la précision et la richesse de détails d’une image. Une image "trés définie" regorgera de détails très nets. Pour l'image numérique, la définition correspond au nombre de pixels qu’une image contient. Plus ce nombre est élevé, plus l'image peut contenir d'information et donc de détails - mais elle n'est pas forcément "nette" pour autant. Dans le cas d’une image de 12 Mpixel - qui peut par exemple être produite par un capteur de format 4/3 – on parlera également d’une définition de 4000 pixels x 3000 pixels.

Densité

Autre synonyme de contraste.

Diaphragme

Organe qui, dans un objectif photo, contrôle la quantité (le flux) de lumière atteignant le capteur. Un diaphragme est habituellement constitué de lamelles métalliques glissant les unes les autres et définissant un orifice quasi circulaire de diamètre variable.

Le diaphragme est également devenu une unité (de réglage ou de mesure) relative à un flux lumineux. Le réglage de diaphragme d’un objectif ou d’un appareil photo ou d’une cellule de mesure est construit selon une progression géométrique de raison V2 : 1 - 1,4 – 2 – 2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 32. Que l’on ne s’y trompe pas : l’écart entre deux valeurs consécutives de cette série n’est toujours que d’un diaphragme ! Dans le sens des valeurs croissantes (respectivement décroissantes), cet écart correspond à la réduction de moitié (respectivement au doublement) de la quantité de lumière transmise par l’objectif ou mesurée. 8 diaph correspondent à un écart de 28 soit un ratio de 1:256 entre les quantités extrêmes de lumière transmises ou entre les parties les plus claires et les parties les plus sombres d’une scène ou d’une image. 13 diaph correspondent à un écart de 213 soit un ratio de flux lumineux légèrement supérieur à 1:8000.

DNG

Acronyme de Digital NeGative, ou négatif numérique. Format de fichier RAW à vocation universelle, proposé par Adobe. Certains constructeurs d'appareils photo ont adopté ce format (Leica, Hasselblad, Pentax, Samsung pour n'en citer que quelques uns).

Epreuvage

Sur certains logiciels de traitement d'image, le mode "Format d'épreuve" permet de sélectionner un espace/profil typique d'une technique d'impression donnée, afin de prévisualiser au mieux le résultat d'impression, sur le moniteur utilisé pour la préparation des images. Le mode "Couleur d'épreuve" effectue cette visualisation, avec l'espace/profil sélectionné dans "Format d'épreuve". Le mode "Couleurs non imprimables" visualise, dans une couleur unique définie à l'avance, les zones de l'image dont les couleurs se situent en dehors de l'espace cible. Il va de soi que pour visualiser au mieux les couleurs d'épreuve, le moniteur utilisé doit présenter une palette la plus vaste possible.

Espace Adobe RGB (1998)

L'espace colorimétrique Adobe RGB (1998), plus étendu que l'espace sRGB IEC61966-2.1, permet de reproduire une très grande partie des couleurs captées par les appareils photo numériques actuels. Du fait de son étendue, il est généralement utilisé comme espace de travail courant dans de nombreux outils, mais n’est reproduit que par les moniteurs de haute qualité, dit "Arts Graphiques". Dans la plupart des cas, la diffusion ou l’impression de l’image s’effectuent dans un espace colorimétrique moins large (typiquement sRGB IEC61966-2.1, voire plus petit), ce qui impose une conversion d'espace colorimétrique.

Espace sRGB IEC 61966-2.1 (Standard RGB)

L'espace sRGB (pour standard Red Green Blue) IEC61966-2.1 a été mis au point pour définir un standard colorimétrique commun à tous les écrans d'ordinateur. Ce devrait être en pratique celui des moniteurs d'entrée de gamme et des portables. Toute image destinée à la visualisation sur Internet doit embarquer ce profil si l'on veut qu'elle soit présentée de la même manière à chaque utilisateur.

Espaces sRGB et Adobe RGB

Comparaison de l'étendue des espaces sRGB IEC61966-2.1 et Adobe RGB (1998) (et de la perception humaine) dans le plan XY

La Subligraphie®, à l'instar de la plupart des techniques de tirage à partir de fichiers numériques, permet de reproduire un ensemble de couleurs proche de l'espace sRGB IEC61966-2.1. Par conséquent les fichiers fournis pour la sublimation doivent IMPERATIVEMENT embarquer ce profil (sRGB IEC61966-2.1 sous Photoshop, sRVB à l'export sous Lightroom), afin de garantir un codage correct des couleurs de chaque pixel de l'image.

Espace ProPhoto RGB

Le plus large des espaces colorimétriques dédiés à la photographie. Il excède Adobe RGB (1998) et pourrait constituer l’espace de travail et d’archivage universel, compatible avec de futurs développements dans les domaines de la diffusion et de l’impression. Est en pratique assez peu utilisé, aucun périphérique de sortie ne permettant à l'heure actuelle de reproduire la totalité de cet espace, loin s'en faut. Certains capteurs d'appareils photo l'atteignent (voire le dépassent dans certaines régions particulières du spectre). C'est cependant l'espace de travail par défaut du logiciel Adobe Lightroom.

Comparaison Espaces

Comparaison imagée des espaces sRGB IEC61966-2.1, Adobe RGB (1998) et ProPhoto RGB (système XYZ)

Gamma

Compensation de la non-linéarité d'un support photo-sensible ou d'une surface photo-émissive en termes de contraste. Sur une dalle de moniteur, l’illumination d’un pixel n'est pas simplement proportionnelle à sa tension d’alimentation. Afin de rétablir la gradation satisfaisante des densités sur un moniteur, il faut compenser cette réponse non-linéaire par l’application d’une fonction puissance (Y = L 1/g) entre les valeurs d’entrée de luminance (telles que générées par un capteur) et celles que l’on veut afficher sur le moniteur. La valeur de g est typiquement de 2,2 pour un moniteur LCD.

Courbes de gamma

Exemples de courbes de Gamma

Gamut (ou Palette)

Représente l'étendue d'un espace colorimétrique de référence ou celui reproduit par un périphérique. On n'insistera jamais assez sur la nécessité de travailler l'image avec une chaîne graphique :

  • dont les éléments présentent les plus grands gamuts possibles,
  • dont les éléments ont fait l'objet d'un calibrage et d'un profilage en situation.

Seules ces deux conditions permettent le traitement le plus exact possible des couleurs et des contrastes, en respectant la fidélité des couleurs d'origine du sujet et/ou la fidélité aux intentions du photographe dans le cas de traitements poussés. En d'autres termes, ces conditions permettent de minimiser les écarts entre l'image souhaitée par l'auteur, sa visualisation sur le moniteur et son impression. Dans les étapes de post-production (développement des fichiers numériques, retouche, traitement évolué, montage) et pour l'épreuvage, il est nécessaire de travailler avec un moniteur présentant, entre autres qualités, la palette colorimétrique la plus vaste possible.

La suggestion SubliPix : les moniteurs de la marque EIZO gamme ColorEdge présentent un gamut atteignant près de 99 % de l'espace Adobe RVB. C'est en pratique la meilleure performance que l'on puisse obtenir d'un écran dans l'état actuel de la technique.

HDR

Acronyme de High Dynamic Range (Gamme Dynamique Elevée). La technique du HDR consiste, à l’exposition et/ou au traitement, à combiner plusieurs expositions d’une même scène afin d’en conserver dans un même fichier toutes les valeurs de densité. La gamme de contrastes imprimable (C = 100 : 1 pour une impression standard) ou affichable sur écran d’ordinateur (moniteur) d'entrée de gamme (C = 500 : 1) étant très limitée, elle ne permet pas de reproduire le contraste complet d’une scène très dynamique - encore moins celui d’une image HDR. Pour visualiser tout ce qui est contenu dans une image HDR, il faut alors appliquer une forte distorsion (atténuation) de son contraste. Cette condition, combinée aux traitements HDR intrinsèques, donne souvent lieu à un résultat très irréel, y compris du point de vue colorimétrique. Par extension, c'est l'ensemble de ces transformations de l'image que l'on nomme HDR, alors même qu'elles compriment fortement le contraste global perçu de l'image.

IL

Indice de lumination. Unité de mesure de l’intensité lumineuse émise par une source.

Illuminant

Source de lumière baignant une scène, un environnement de travail ou servant de référence à un espace colorimétrique. Se caractérise par une intensité lumineuse, une température de couleur et un indice de restitution des couleurs (IRC). 

Pour une bonne reproduction des couleurs, il convient de ne pas mélanger des illuminants de température de couleur différentes. Par ailleurs, toutes les activités photographiques effectuées sous lumière artificielle (prise de vue, traitement de l’image sur ordinateur, examen de tirages, expositions) devraient faire appel à des sources lumineuses présentant un IRC supérieur à 90. 

L’illuminant de référence pour l’observation des travaux sur papier (impression offset et également tirages photographiques) est D50 (source lumière du jour à 5000 K), certaines sources lumineuses professionnelles présentant également une température de 5500 K ou de 5800 K. L’illuminant standard associé aux espaces colorimétriques sRGB IEC61966-2.1 et Adobe RGB (1998) est fixé à D65 (source lumière du jour à 6500 K), ce qui leur confère un point blanc de référence plus "froid" ou bleuté.

Indice de Restitution des Couleurs (ou IRC)

Caractérise la plus ou moins grande richesse spectrale d'un illuminant. Pour distinguer l'ensemble des couleurs d'un objet, il convient que celui-ci soit éclairé par une source la plus complète possible en termes de longueurs d'onde. A l'inverse, une source uniquement composée d'un spectre de quelques raies ne permettra pas de distinguer les nombreuses nuances de couleurs de la scène éclairée. S'exprime par une valeur numérique comprise entre 0 et 100.

Spectre lampe à vapeur de mercure

Exemple : une lampe à vapeur de mercure (ci-dessus) présente un très mauvais IRC car son spectre n'est composé que de raies, alors que celui de la lumière solaire est maximal (100 %), puisqu'elle contient toutes les longueurs d'onde du spectre visible.

JPEG

Format d'image avec compression (destructive) adapté à communication par mail et à l'affichage sur internet. Pour les tirages en Subligraphie®, si la bande passante de votre abonnement internet ne vous permet pas de transmettre des fichiers TIFF, sauvegardez vos images en format JPEG à la qualité maximum (sous Photoshop : qualité 12, à l'export sous Lightroom : qualité 100).

LAB (ou Espace CIE LAB)

L'espace CIE LAB, également décrit L*a*b, est un espace de connexion de profils (Profile Connection Space ou PCS) permettant d'assurer les indispensables conversions colorimétriques permettant de passer d'un périphérique (d'entrée) vers un autre périphérique (de sortie). Dans cet espace, on code une couleur en fonction de sa luminance (L), et de ses coordonnées sur un axe a (rouge-vert) et b (cyan-jaune). Il présente la particularité d'être un modèle perceptif, c'est à dire proche des caractéristiques de la vision humaine.

Mode de rendu

Dès lors qu'un dispositif d'impression a été choisi, il faut adapter la palette colorimétrique du fichier source à celle, en général plus petite, de la sortie. C'est le rôle des moteurs de conversion d'espaces colorimétriques. Dans la plupart des cas, le photographe ne maîtrise pas la palette du dispositif d'impression, mais il reste maître du mode de rendu lors de la conversion d'espace. Il peut en pratique choisir entre les modes relatif, absolu, perceptif ou saturation en utilisant celui qui est le plus adapté au type d'image à reproduire. Dans la majorité des logiciels de traitement d'images, on peut visualiser l'effet d'une conversion d'espace en fonction du mode de rendu, de manière à choisir celui qui convient le mieux au contenu et au sens de l'image.

Profil DCP

Un profil colorimétrique .dcp (Digital Color Profile) décrit le gamut utile (ou palette) et le comportement colorimétrique d'un périphérique de captation d'images (APN, scanner) à l'intérieur de sa palette utile. A la prise de vue, on calibre l'ensemble boîtier + objectif, à une sensibilité donnée, dans les conditions spécifiques d'éclairement de la scène. L'opération s'effectue très simplement en photographiant une mire de couleurs (en Raw) et en fournissant le fichier brut (sans aucun traitement) au logiciel de calibrage fourni par le fabricant de la charte. Le logiciel élabore un profil .dcp utilisable ultérieurement dans l'outil de développement d'image. Cette étape est essentielle aux photographes professionnels travaillant dans la mode ou l'industrie - domaines où un respect scrupuleux des couleurs est indispensable. Elle est souvent négligée par les amateurs. Or les différences perçues entre des images avec et sans correction de profil à la prise de vue peuvent être très notables, le profilage permettant une meilleure séparation des teintes et une plus grande saturation des couleurs pures.

Suggestion SubliPix : plusieurs fabricants proposent des kits très abordables permettant d'optimiser les couleurs à la prise de vue. On peut citer les produits DataColor et X-rite.

Profil ICC

Un profil colorimétrique .icc (International Color Profile) décrit le gamut utile (ou palette) et le comportement colorimétrique d'un périphérique de reproduction d'images à l'intérieur de sa palette utile. Un moniteur ou une imprimante doivent être profilés régulièrement, et à coup sûr après tout changement de version de système d'exploitation de l'ordinateur qui les pilote. Une imprimante se profile en fonction des encres et du papier utilisés, un moniteur en tenant compte de ses conditions normales d'observation et de la carte graphique qui le pilote. Pour compenser les inévitables dérives des éléments de la chaîne en fonction du temps et des conditions environementales, il est nécessaire de procéder régulièrement à ces opérations de calibrage. On calibre un périphérique à l'aide d'une sonde (colorimètre ou spectrophotomètre) en effectuant des réglages ou impressions préliminaires puis en éditant un profil ICC spécifique à l'aide d'un logiciel dédié. Ce fichier de correction est destiné à compenser les écarts du périphérique par rapport à un espace de référence. Pour un moniteur, on parle de software calibration lorsque le profil ICC généré par le logiciel de calibrage réside dans la carte graphique de l'ordinateur qui le pilote. On parle de hardware calibration lorsque le profil ICC est géré par l'électronique du moniteur lui-même, ce qui décharge la carte graphique de la tâche répétitive de correction des écarts.

La suggestion SubliPix : plusieurs fabricants proposent des colorimètres ou spectrophotomètres relativement abordables, et dont la précision est excellente. On peut citer les produits X-rite (i1 Display ProColorMunki Photo) et DataColor (Spyder5 Pro).

Certains fabricants de moniteurs proposent des produits autonomes à calibrage hardware intégrant une sonde, tels que le modèle EIZO ColorEdge CG277. Outre la taille de l'écran, les différences de prix entre modèles s'expliquent également par le fait que certains n'acceptent qu'un calibrage logiciel, tandis que d'autres permettent le calibrage matériel (voir gamme EIZO).

Profondeur par couche (ou mode d'image)

Dans les logiciels de traitement, chacune des trois composantes (couches) RVB d’une image numérisée peut être codée sur 8, 16 ou 32 bits. La profondeur de travail des capteurs actuels est elle de 10, 12, voire 14 bits par couche. Pour préserver le maximum de détails et de nuances de couleurs dans une image, il est conseillé de travailler à partir de fichiers RAW, en conservant aussi longtemps que possible une profondeur de travail de 16 bits/couche, afin de maximiser la précision des calculs effectués par les outils de traitement. En revanche, les filières d’impression (dont la Subligraphie®) n’utilisent en général que 8 bits/couche. Ceci représente néanmoins une palette riche de plus de 16 millions de couleurs, déjà très vaste. Il convient donc de passer en mode 8 bits/couche juste avant d'exporter des fichiers destinés à l'impression.

RAW

C'est le format brut comprenant les informations directement issues du capteur de l'appareil photo. Ces fichiers peuvent avoir des extensions différentes selon les constructeurs (par exemple : .CR chez Canon, .NEF chez Nikon). Un fichier RAW contient en outre des métadonnées liées à la prise de vue (réglage de la sensibilité, objectif utilisé, ouverture et vitesse d'obturation, réglage de la balance des blancs, etc... qu'exploiteront ensuite les outils de développement). Il contient également une imagette jpeg destinée à l'affichage sur l'écran de l'appareil et à la visualisation dans les navigateurs d'images - avant que tout développement ait été effectué.

RGB (Red Green Blue) ou RVB (Rouge Vert Bleu)

Système RVB

Système de reproduction de couleurs par synthèse additive généralement utilisé par les dispositifs de captation (appareils photo, scanners) et de diffusion (moniteurs, vidéo-projecteurs). La vision humaine repose également sur la synthèse additive, les cellules photoréceptrices qui tapissent la rétine étant sensibles au jaune (autour de 564 nm), au vert (autour de 533 nm), et au bleu (autour 437 nm). L’existence de ces trois types de capteurs suffit à la perception d’une large palette chromatique comprenant toutes les nuances de l’arc-en-ciel (qui constitue le spectre visible) et l'ensemble des mélanges de ces couleurs pures. La construction du système RVB par le CIE est basé sur les valeurs suivantes : rouge à 700 nm, vert à 546 nm, bleu à 436 nm. Chaque nuance de couleur correspond à une valeur déterminée du triplet des composantes R,G et B. Le noir correspond à la nuance où toutes les composantes sont nulles. Un gris correspond à la nuance où les trois composantes sont égales et le blanc correspond aux valeurs maximales (255, 255, 255) dans un système de codage à 8 bits.

Spectre

Spectre visible

Ensemble des longueurs d'ondes (électromagnétiques) émises par une source radio-émissive. Les longueurs d'onde correspondant au domaine visible (par l'Homme) sont comprises entre 380 nm (violet) et 700 nm (rouge) environ. En deça (ultraviolet) et au dela (infrarouge) de ces valeurs, l'oeil n'est plus sensible. Une source lumineuse peut présenter un spectre continu (lumière solaire, lampe à incandescence, ampoule halogène), constitué uniquement de raies (lampe à vapeur de sodium ou de mercure), ou encore mixte (LED blanche, voir ci-dessous).

Spectre LED Blanche

©Laurent Massol - LED ENGINEERING DEVELOPMENT

Système colorimétrique

Système de représentation numérique des couleurs, lié en général à une représentation géométrique dans un espace à trois dimensions (RVB), voire quatre (CMJN).

Système TSL

Exemple : représentation du modèle TSL (Teinte, Saturation, Luminosité)

TIFF

Le format TIFF permet de sauvegarder une image sans perte, et d'inclure le cas échéant des couches de calques. On peut néanmoins activer une compression LZW (sans perte) ou JPEG (avec pertes) à l'enregistrement d'un TIFF.

Nous recommandons pour le tirage en Subligraphie® l'utilisation du format TIFF, espace colorimétrique sRGB, codage à 8 bit par couche, sans compression.

Température de couleur

Valeur (exprimée en Kelvin - symbole "K") permettant de qualifier la « blancheur » d’une source lumineuse, dont la dominante peut varier du jaune au bleu - en passant par le blanc. Ce concept est dérivé de la notion de corps noir, matériau idéal absorbant toutes les radiations à basse température, mais émettant un rayonnement électromagnétique de spectre continu lorsqu'il est soumis à un échauffement. La surface du soleil, un morceau de métal en fusion, le filament d'une ampoule à incandescence traversé par un courant sont des bons exemples de corps noirs en action : ils transforment l'énergie thermique qui leur est fournie en énergie lumineuse de spectre continu dont l'équilibre chromatique ne dépend que de la température auxquels ils sont portés.

Températures de couleur